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Maj le 12/08/2023
Le 28 mai 2011, les universitaires de la SIEFAR (Société Internationale pour l’Étude des Femmes de l’Ancien Régime) m’avaient invité à parler de Jeanne d’Arc lors de leur journée d’étude consacrée à la représentation des femmes de l’Ancien Régime dans la littérature pour la jeunesse contemporaine. Cécile Térouanne, mon éditrice, m’accompagnait. Elle y a affirmé sur le roman historique et sur son rôle d’éditeur jeunesse, des positions auxquelles on n’est guère habitués et qu’il est revigorant d’entendre.
Pendant le Salon du livre de poche de Saint-
Jacques a répondu aux questions de Sherryn, une lectrice suisse, passionnée de livres et créatrice d’un site littéraire, désireuse d’approfondir avec lui certains aspects de son roman : 1212, la croisade des Indignés….
Étienne a quatorze ans. Il devrait marcher dans les traces de son père. Pourtant, c’est un autre chemin qu’il décide de suivre. Le premier, il se lève. Le premier, il parle. Le premier, il s’indigne contre les puissants, il fait entendre la voix du peuple. Enfants, femmes et petites gens...
Ils n’ont rien. Rien que leur foi et leur dignité. Pourtant, ils sont des milliers à accompagner Étienne, sans aucun soutien, sans aucune armure.
Cher grand Claude en allé,
Enfin libre.
Enfin souple et léger, ingambe comme tu ne l’as jamais rêvé.
Tu as retrouvé ta voix d’écorce,
tes yeux d’eau salée, dissimulés dans tes sourires de malice,
et le torrent de tes mots, si longtemps obstrué, peut à nouveau jaillir et irriguer de ta paix
nos terres orphelines.
À la suite d’un accident cérébral, Claude est devenu hémiplégique. Il a perdu l’usage de la parole et ne peut plus ni lire ni écrire. Pour Noël, ses amis de la librairie la Lucarne des Écrivains, fondée à son initiative, ont décidé de lui consacrer le numéro de décembre de la Gazette de la Lucarne. Voici ce qu’écrivait Claude, en février 2008, au lancement du numéro 1 de la Gazette.
[...]C’est en fouillant dans le deuxième carton que j’ai mis au jour un trésor oublié. Un trésor d’amitié qui avait bonifié dans l’obscurité depuis vingt ans, sous la garde des chauve-
En faisant du tri dans ses papiers, Jacques a retrouvé cette lettre de février 1994, dans laquelle il répondait à la question :
“ Pour vous, qu’est-
Clémence et Louis.
Ils ont 16 ans tous les deux. Ils s’aiment. Ils aiment la vie et ne savent pas encore à quel point. Il suffira d’un déclic pour qu’ils en prennent conscience. Ce déclic, c’est un forage, autorisé dans leur commune. C’est surtout la démobilisation grandissante des adultes qui s’étaient d’abord dressés contre cette agression et dont l’ardeur tiédit.
Le premier Roi du monde a fait l’objet d’un défi lecture dans huit classes de Seine-
Gulwali, petit Afghan de 12 ans, a été chassé par sa propre mère, parce que mieux valait une mort probable, et le plus tard possible, sur les chemins de l'exil, qu'une mort assurée, brutale, sur la terre natale.
C’était avant la mort de Claude, donc avant mars 2012. Armel Louis, le libraire de La Lucarne des Écrivains, avait réuni des témoignages pour la Gazette. Deux de ces textes, qui dépeignaient le côté truculent et gaillard de Claude, ébouriffé, fringué à la diable, avaient déplu à Odile.
À la demande du groupe pédagogique Les clefs de l'école, qui sollicitait certains auteurs pour recueillir des témoignages de scolarité, j'ai confié ce " souvenir " dont je n'avais jamais parlé auparavant. Le hasard a voulu que je l'écrive juste 50 ans après l'événement que je raconte.
Le beau roman de Claude Duneton, La Dame de l'Argonaute est paru en février 2009, deux mois avant Les Onze de
Pierre Michon.
N'était l'avertissement de la quatrième de couverture, on continuerait de se poser ces questions, une fois tournée la dernière page du roman.
>> Questions d'une jeune lectrice
>> Questions à propos de "Jeanne"
>> Questions d'une étudiante à propos de "Tristan et Iseut" et "Le chevalier Tristan"
>> Questions d'une classe à propos du "Chevalier Tristan"
>> Questions de deux collégiens à propos du "Premier Roi du monde"
>> Questions parvenues sur le site du Livre de Poche Jeunesse
La correspondance qui suit s’est échangée avec des enfants d’un cours moyen de l’école de Germigny-
Cet entretien, conduit par Jean Moreau, a été publié en 1993 dans un numéro de la revue maçonnique Le Maillon, précédé de la présentation suivante : "Jacques Cassabois a publié de nombreux livres, notamment L’HOMME DE PIERRE, dont la dimension initiatique est évidente. Son dernier ouvrage, SINDBAD LE MARIN est de la même veine. Jacques Cassabois, dans son œuvre et dans sa vie, apparaît comme « un maçon sans tablier ». Son talent et cette connivence entre démarche littéraire et démarche symbolique nous interrogent. La rédaction du Maillon remercie chaleureusement Jacques Cassabois pour sa collaboration qui nous honore particulièrement."
« Si j’étais moins intelligent / Si j’avais pas ma carte de lâche / Je leur foutrais mon pied dans les dents / Je leur faciliterais pas la tâche / En première page des magazines / Ils sont partout dégueulant / Leur réforme et leur grippe porcine / Le bon peuple et son président. »« Il faut chanter la Marseillaise / Et avé’ la main sur le cœur / Moi je la siffle avec les Beurs / Prie pour qu’au foot on soit de la baise / L’ordre moral est bien partout / La démago de gauche à droite / J’aime mieux attendre qu’ils soient bien saouls / Avant de me battre. »
Quand j’ai découvert ces lignes, extraites de la lettre ouverte que Myriam Picard a écrite à ce bobo chanteur, j’ai décidé de lui répondre à mon tour.
Jacques raconte son voyage à Compiègne, où il retrouve son cher ami Claude Duneton, mais aussi le fil invisible qui le lie à Jeanne d'Arc... .
Auteur à temps plein depuis 2002, Jacques Cassabois s'intéresse aux textes anciens et fondateurs, aux mythes et aux contes qu'il s'attache à « augmenter » avec justesse. Il est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages (des contes, des albums, des romans) Citons « Le joueur de flûte de Hamelin", "Sindbad le marin"," L'épopée de Gilgamesh", "Tristan et Iseut", "Antigone" et prochainement Jeanne d'Arc. Sans plus attendre, accueillons Jacques Cassabois, auteur opiniâtre et exigeant, et… « fourmi » dans l’âme.
L’épopée de Gilgamesh, de Jacques Cassabois : Montrer « la jeunesse éternelle d’une vieille histoire »
– Pouvez-
– Essentiellement l’oeuvre de Jean Bottéro: sa traduction de l'épopée, ses livres, ses articles nombreux, d’autres ouvrages aussi sur l’histoire de la Mésopotamie, des articles parus dans L’Histoire, Archeologia… Et d’une manière générale, tout ce qui pouvait m’imprégner de Mésopotamie. Cela se passait en 1993. Je devais faire un livre pour la jeunesse et, après une première phase de recherches documentaires, j’ai renoncé devant la difficulté et tout laissé tomber. Quelques mois après, pour des raisons trop longues à expliquer, je me suis remis au travail et cela a donné un livre pour adultes.
Ce colloque, organisé par Denise Escarpit et Bernadette Poulou de la revue Nous voulons lire, s’est tenu à Bordeaux les 23.24.25 octobre 1992.. Y participaient :
Denise Escarpit, Philippe Lejeune, Jean Perrot, Isabelle Nieres, Jacques Noiray, Bernadette Poulou, Bernard Colas, Christian Grenier, Jacques Cassabois, Rolande Causse, Azouz Begag, Susie Morgenstern, Charles Juliet, Jacqueline Duhème, Jacqueline Held, Christian Poslaniec, Pierre Clanche, Pierre de Givenchy, Ly Heng Kuhn, Thierry Jonquet, Yvon Mauffret.
Complaisante l’autobiographie ? Narcissique ? Allons donc ! Une manière irremplaçable de retrouver sa légitimité d’être humain, au contraire. Je développe cette évidence, dans cette allocution de remerciement, prononcée au Conseil Régional de Franche-
J’avais été sollicité, comme nombre d’auteurs, pour écrire sur un livre qui m’avait particulièrement marqué lorsque j’étais enfant. J’avais choisi LE PETIT PRINCE. Ce texte est paru dans un numéro de la revue « Nous voulons lire » : "C'était décembre. J'avais douze ans, j'étais malade. Une de ces rhino-
C’est le titre d’un livre. Et ce livre est la trace d’un travail entrepris par des collégiens de Morez et des écoliers des Rousses et de Septmoncel, dans le Jura. Ils sont partis, magnétophone et appareils photo en main, questionner des femmes. Des jeunes et des vieilles, sur leur vie, à brûle pourpoint. Une fois leur moisson engrangée, sous la conduite de leurs enseignants et du photographe Marc Paygnard, ils ont réfléchi, se sont organisés en « Atelier du Patrimoine » pour écrire leurs visites chez ces femmes qui les avaient accueillis et mieux nous permettre de les rencontrer. Leur livre presque achevé, ils m’ont demandé de le préfacer.
Quatre prières dans la Cathédrale de Chartres
-
Parabole du chèvrefeuille
Marie Noël
Charles Péguy
Prologue de la pièce : Jeanne d’Arc
Adieu à la Meuse
Charles Péguy
Discours du 8 mai 1961 à Orléans
André Malraux
Jeanne d'Arc
Le platane et la première rencontre
La deuxième rencontre
Jacques Lacarrière
N'oublie pas les chevaux écumants du passé
Homo technicus economicus
Le féminin, terre d’accueil
Christiane Singer
À Ypres, l’hommage aux soldats Britanniques et à ceux du Commonwealth
Claude Duneton
Guerre et mensonge d’Etat
Claude Duneton
Khalil Gibran
Trois poètes – Khalil Gibran, Marie Noël, Albert-
Marie Noël
Albert-
Parlez-
du travail ; de la connaissance de soi ;
de la religion ; de la mort.
La gloire, cette rumeur... ;
Vous scandaliserai-
Notes sur mon travail ;
Enterrement de première classe.
Haïr ; Le cheval ; Les bêtes ;
Chanson à la lune ; La fièvre
La cathédrale
Saint-
Albert Cohen – Arthur Rimbaud
Arthur Rimbaud
Le dormeur du val
Saint John Perse
Syntaxe de l’éclair !
Innombrables sont nos voies…
Je sais que des vaisseaux en peine…
Extraits des recueils : Exil, Pluies, Neiges
Christiane Singer
Les sens nous livrent le sens
Henri Bosco
Le plateau de Saint Gabriel
Albert Cohen
Chapitres 28 et 29
Cet entretien remonte au 6 septembre 1990. Trente ans pile ! Il s'est tenu chez moi. Il faisait beau. Un soleil qui préludait à celui de l'automne, et Bernard Colas qui me questionnait venait, avec cette lumière plein les bras, clore une saison pour nous pousser vers la suivante.
Récrire les textes des auteurs du passé. A-
“ Il n’y a pas d’art pour enfants, il y a l’Art. Il n’y a pas de couleurs pour enfants, y a les couleurs. Il n’y a pas de littérature pour enfants, il y a la littérature. En partant de ces quatre principes, on peut dire qu’un livre pour enfants est un bon livre quand il est bon pour tout le monde.”
François Ruy-
Patrick Portet nous donne ici la preuve qu’il existe par nos gâtines et par nos champs, des journalistes plus facilement intéressés par nos travaux que les beaux esprits de Saint-
Au cours de la deuxième moitié des années 70, un feu qui couvait depuis un certain temps dans l'édition pour la jeunesse a enflammé toutes sortes d'enthousiastes passionnés par cette littérature et animés de l'envie irrépressible de la partager avec ses principaux destinataires : les enfants.
Années 70 ? Mine de rien, nous voici ramenés cinquante ans en arrière, carrément dans l'histoire de France !…
Aujourd'hui le paysage a bien changé. Les bibliothèques devenues médiathèques, les librairies jeunesse, les ateliers d'écriture et les initiatives multiples valorisant toutes les formes d'expression littéraire font désormais partie de notre paysage culturel. Il n'en allait pas de même à cette époque de prise de conscience qui fleurit comme un imprévisible printemps.
Les éditrices de la Nouvelle Revue Pédagogique, qui savent la part que j'ai prise dans ce mouvement, m'ont demandé de revenir sur cette période.